Les chargés de commercialisation dans les structures touristiques se réinventent
Depuis près d’un an, il est bien difficile d’exercer le métier de chargé de commercialisation dans un Office de Tourisme ou un site touristique.
Gérer l’urgence
D’abord, parce que le confinement a provoqué une rupture brutale des liens avec l’équipe, entrainant un éloignement en télétravail ou même une réduction du temps de travail due à des mises au chômage partiel pour des raisons économiques.
Ensuite, il a fallu penser la réorganisation du travail avec un changement des priorités. L’urgence était d’abord de gérer les groupes qui avaient déjà validés leurs réservations, reporter et souvent annuler les prestations au fur et à mesure de la prolongation de la situation.
Garder le lien et s’informer
Afin d’entretenir un lien régulier avec son équipe, les réunions à distance sont devenues la norme, nécessitant une familiarisation expresse avec des outils tels que Zoom, Teams ou bien d’autres.
Facilité par l’usage généralisé de ces moyens de communication à distance, et face aux interrogations des professionnels soulevées, les webinaires se sont multipliés. Donnant la parole à des experts à même d’apporter une analyse et des débuts de solution, ces conférences en visio, souvent gratuites, ont eu un succès fou.
Val d’Oise Tourisme a d’ailleurs très vite décidé de soutenir les socio professionnels du 95 fortement impactés en finançant une série de webinaires. Après la très attendue thématique : « Anticiper et déployer un scénario de reprise post COVID », ce sont des rendez-vous par catégories de métiers qui ont été proposés: hôteliers, chambres d’hôtes et gites, sites de loisirs, musées et activités culturelles…
Comment prévoir l’avenir ?
Au-delà du bienfait de se retrouver concernés par les mêmes problématiques et de pouvoir en parler ensemble, les participants ont cherché à savoir quelle était la voie à suivre. Face à cette situation inédite, que dois-je faire pour limiter les dégâts ? Comment réagir ? Comment se projeter malgré toutes ces incertitudes ?
S’adapter rapidement
Les organismes institutionnels du tourisme se sont positionnés en appui des structures en réadaptant leurs formations. Systématisant les interventions à distance, ATOUT France, le Comité Régional du Tourisme Paris Ile-de-France, ADN Tourisme et de nombreux autres organismes privés ou publics, locaux ou nationaux, ont repensé des thématiques pertinentes pour répondre à la crise.
La quasi disparition des clientèles étrangères, l’interdiction des rassemblements de groupes de plus de 10 personnes, bien loin des accueils habituels d’autocars de 50 personnes, l’incertitude de la reprise des activités avec les scolaires, bref, la remise en question des clientèles habituelles oblige désormais les structures à repenser leur plan d’actions commerciales.
Comment anticiper et relancer ?
Les sujets de formations se multiplient désormais autour de clientèles identifiées comme les principaux consommateurs de tourisme à moyen terme : les visiteurs habitant à proximité, à moins de 3 heures en voiture, les familles, mini groupes et individuels très désireux de reprendre des activités de loisirs, culture et nature.
Il s’agit donc pour les structures commerciales de favoriser la relance de l’activité touristique par la création de nouvelles offres en direction de ces publics ciblés en utilisant des moyens de communication adaptés, sans perdre néanmoins le contact avec la clientèle de groupes (au moins au niveau national) qui attend avec impatience leur retour sur le terrain dans des conditions de sécurité optimales.